mardi 31 janvier 2012

(1) UN HOMME: OLIVIER TOURRETTE, UNE REGION : LA PROVENCE, UNE PASSION: LES TRUFFES



""""Quel rêve peut avoir un homme…, ou une femme dans sa vie professionnelle ?

Certainement,  celui de faire de sa passion, son métier… beaucoup de personnes aimeraient accomplir ce vœu.
Olivier Tourrette a eu cette chance !

Amoureux de la nature, protecteur de la terre nourricière… c’est naturellement,  après avoir été imprégné  des valeurs  terriennes et écologiques par son père et grand-père eux mêmes trufficulteurs  qu’il  est devenu agent fédéral, Président d’une Société de chasse, celle de Senas .

 C’est dire qu’il a l’œil pour surveiller  nos terres et faire respecter la loi.

 Il donne, aussi,   des conseils aux agriculteurs pour protéger les truffières des voleurs à 4 pattes comme les sangliers ou à deux pattes… si vous voyez ce que je veux dire…
Et là ! Attention, Gare aux voleurs ! La maréchaussée veille !

Chez nous, dans le Vaucluse, il existe une association de garde-messiers pour surveiller les truffières.
….un bel  exemple à suivre dans les Bouches du Rhône!

   Mr Tourrette ,  trufficulteur avisé, sait dresser les chiens pour la recherche des truffes…participe à des concours que bien évidemment il  gagne !
Et pour le plaisir de tous, fait des démonstrations de cavage  à ce  salon… CAVER chercher la truffe…pour les non initiés !
Figurez vous qu’en 2000,  sa chienne «  Fauve » a trouvé une truffe , tenez vous bien, d’1KG380 !!!
J’imagine l’excitation, j’entends le cœur qui bat  au fur et à mesure que la truffe apparaît !
J’espère que la chienne a été récompensée avec de la viande !!
Son maître a quand même fait la UNE dans le journal local grâce à elle!
 Depuis, d’ailleurs,  toutes ses copines, la jalousent ! C’est à celle qui battra le record !
 Elle mériterait bien qu’on l’intronise, elle aussi, pour service rendu à son Patron!
  On médaille bien les meilleures productrices de lait au salon de l’agriculture à Paris !


Celui qui aime les truffes est généralement, un gourmand…  Olivier l’est ! Et ce n’est pas donné à tout le monde, il fabrique lui-même ses pâtés… truffés bien sûr… A l’an 2000,  avec une si  grosse truffe, il a dû en faire des pâtés !
 Présent  à un stand  au salon de la truffe de Pelissanne depuis 12 ans… il vend, BIEN ENTENDU , vous l’avez deviné…. DES TRUFFES !
Et comme c’est un homme de traditions…il a transmis  sa passion à ses fils Anthony et  Thomas
La relève est assurée…  transmettre son savoir, sa passion … quel Patrimoine vivant !

Soyez le bienvenue, MR OLIVIER TOURRETE, dans notre Confrérie de la truffe du Mt Ventoux et du Comtat Venaissin  EN PROVENCE! """" 


dpb



A SUIVRE  LE BUZZ

vendredi 27 janvier 2012

Provence Pelisssanne Fête de la truffe

Programme de la fête de la truffe de PELISSANNE

dimanche 22 janvier 2012

Epreuve de photographe Amateur: Noir et Jaune


La Truffe Noire Mélanosporum étreint les oeufs, s'en enveloppe, grésille dans la poêle et   explose en saveurs dans nos papilles enivrées

Gourmandise de truffes, Passion Photo!

samedi 21 janvier 2012

Nouvelle de JEAN PIERRE CHABANNE: Effluves de truffes noires (1)

"Puisque nous sommes dans l'«odorant», comment ne pas parler de la truffe ? !
Pline en parlait déjà en son temps.
Il la disait aphrodisiaque, mais je crois vraiment qu’il était simplement travaillé par sa vessie et le sexe.
Ce "diamant noir fils de la foudre" (qui coûte cher et pas seulement aux touristes) justifie-t-il sa valeur marchande ? Mauvaise question. Votre ancienne danseuse du Crazy Horse vaut-elle le train de vie qu'elle vous impose ? Aragon aima-t-il plus Elsa Triolet, que Musset ou Chopin aimèrent George Sand ou que Verlaine aima Rimbaud ?...  La passion pour une chose ne se toise pas. Certains se déclarent résolument amoureux avec un petit 37o5, d'autres prononcent les mêmes mots d'amour avec un gros 40°9! Pourtant, il n'existe pas, que je sache, de thermomètres médicaux pour fièvres amoureuses. Je crains d'ailleurs que cela ne vienne. Avec des graduations progressives du style : "petit faible", "un certain penchant", "amourette débutante", "éveil des sens", "feu couvant", "léger embrasement", "début d'émotion", "concupiscence déclarée", "perte du sens commun", "sensualité de braise", "luxure débridée", "Erotomonomanie éperdue", "volcan bouillonnant", enfin, "paroxysme rageur avec frénésie délirante, folie aveugle et inscription au Parti socialiste».


La truffe vaut simplement le prix du plaisir que son parfum vous donne. Pour le fisc, cette odeur est essentielle puisque c'est absolument tout ce que le Trésor Public en retirera dans la colonne de ses "recettes". Les vendeurs de truffes sont des sortes de mutants bourrus, casquette vissée sur la tête, l'œil noir sous des sourcils épais, les mains calleuses.

Quand ils viennent au marché, ils ont leur coin réservé et restent là, les mains dans les poches, la tête baissée, dessinant, du bout de leur chaussure ferrée, des dessins étranges sur le sol. Ils se rassemblent à partir de 9 heures, dès le mois de novembre jusqu'en février, chaque vendredi, sur ce trottoir précis et pas un autre. Ce doit être un choix délibéré, certainement quelque chose comme une terre franche exempte de droits de transactions depuis les Papes. Un "Duty free pavement", comme nous dirions Outre-Manche. 


à suivre 

vendredi 20 janvier 2012

Nouvelle de JEAN PIERRE CHABANNE :Effluves de truffes noires (2)


Ils sont là, silencieux et visiblement pessimistes sur leur sort. Ils attendent. On leur viendrait volontiers en aide tant ils ont l'air pauvre. Le vendeur de truffes se recrute parmi les membres les plus moroses de la famille. La mine joviale et heureuse est très mal vue. Elle pourrait laisser supposer que vous avez fait de bonnes affaires, ce qui est faux. L'air misérable et farouche est donc de rigueur. Un rien de laisser-aller ajoute une note bienvenue. Le clan chétif des gratte-terre parle peu, voire pas du tout. Il existe un interprète en grognements pour les touristes de passage. On reconnaît cet initié à ce qu'il a une sacoche au côté et enregistre les cours apparents et les quelques transactions ridicules en volumes, d'un crayon rageur qu'il mouille à la bouche.

On hume, on gratte de l'ongle du pouce, d'une main, on se chuchote des mots codés sans bouger les lèvres. Quand la transaction a abouti, le vendeur émet son grognement particulier et ses paupières tombent. Le marché est passé. Quand vous voyez passer des liasses de billets, c'est une erreur. Certainement un acheteur parisien inconscient venu de l'extérieur et qui aura pensé que cela pouvait dérider l'atmosphère de ce souk rural et qu'il allait pouvoir acheter rapidement les quelques dizaines de kilos qui lui seraient utiles. Le malheureux !

Il peut agiter ses liasses d'argent repassées de frais autant qu'il le voudra, ce ne sont pas ces pauvres hères qui s'y intéresseront.

Ils ne savent même pas lire.

D'ailleurs, ils ne vivent que de troc.

Les grognements peuvent se faire agressifs si l’on approche trop, car le gueux dérangé dans sa misère peut devenir méchant. Sur le coup de midi, après quelques achats locaux par des gens comme vous et moi, les groupes se séparent, avec la mine déconfite de gens qui ne savent pas ce qu'ils vont manger. Après une halte de diversion à des comptoirs de bar où ils boivent quelques pastis pour oublier leur condition, je sais qu’en réalité ils se retrouvent dans des recoins d’arrière-cours, ou en rase campagne, pour échanger des boites à biscuits de Louis d'or contre des sacs de voyage Vuitton de 200 litres contenant chacun autant de kilos de truffes brossées, magnifiquement propres, ramassées la veille par les enfants revenant de l'école. Destination : les gros marchés du Périgord. Ils échangent alors, derrière des buissons, leurs guenilles contre des complets-vestons en mohair et soie de chez Cardin, chaussent leurs bottes Hermès, se démaquillent, se recoiffent et repartent, les échanges faits, dans leur break de chasse Aston-Martin vers de grosses fermes isolées dans des bois impénétrables, comme la forêt de Sherwood, peuplés de chênes au pied noir de truffes.


A suivre 3 et 4 .....

jeudi 19 janvier 2012

Nouvelle: JEAN PIERRE CHABANNE. Effluves de truffes noires (3)


Il va sans dire que je plaisante.
Il n'y a plus de truffes en Provence et les rares tubercules que l'on trouve sont numérotés et estampillés par le Ministère. Ces truffes reçoivent chacune un nom et un parrain, puis sont photographiées de face et de profil.


D’ailleurs, remarquez-le, le Vaucluse est peuplé de pauvres. C'est dommage pour un si joli pays.


Le Comtat ex-papal produit les 2/3 de la truffe de France et le Périgord (producteur de 15 % de la truffe française) en commercialise les 2/3. C’est une arithmétique élastique déroutante typiquement méridionale.
Si, en vous promenant dans les bois de Provence, vous trouvez des truffes, en creusant dans ces ronds "brûlés" sans végétation, qui vous les signaleront, au pied des arbres, surtout ne les ramassez pas. C'est interdit. Enterrez-les là où vous les avez trouvées après les avoir senties. En effet, comme vous avez pu le comprendre, tout cela est très réglementé... Méfiez-vous de la truffe blanche italienne ou, pire, chinoise. Ouverte d'un coup de votre canif (que vous devez toujours avoir sur vous), la vraie truffe de Provence que vous venez d'acheter, doit être aussi noire que possible à l'intérieur avec quelques veinules blanches sans plus, selon le mois de l'année. Si ce n'est pas le cas, rendez-la au vendeur, même après l'avoir ouverte, et servez-vous de votre canif pour vous défendre en cas de réaction violente. 

A suivre

mercredi 18 janvier 2012

Nouvelle de JEAN PIERRE CHABANNE: Effluves de truffes noires.( Suite et fin)

 Dernière partie de ce succulent article que vous allez déguster cette fin de semaine. Nous remercions l'auteur  .

Il existe une «messe des truffes» en Provence (la plus divinement parfumée !), dans le Tricastin, à Richerenches, un joli village vauclusien à la limite de la Drôme. Pour la Saint-Antoine, patron des trufficulteurs, les fidèles se rassemblent dans l'église du village, pour la messe, le premier dimanche qui suit le 14 janvier.

La Commanderie du «Diamant noir» défile dans son bel habit de pourpre (en Provence, il y a toujours une confrérie par produit et on aime beaucoup se déguiser), suivie par une forte odeur de truffes qui ne trompe pas.

Ce jour-là, la quête permet, à tous ceux qui le veulent et le peuvent, de donner, en guise d'obole, une (ou des) truffe(s) dans le panier du bon curé du village. A la sortie, on pèse le produit de la quête et on les lui paie sur le champ au cours le plus élevé de l'année, charité oblige !

On lui en garde aussi quelques-unes pour son omelette dominicale...

D’ailleurs, les curés provençaux ont les soutanes qui sentent toujours la truffe en hiver.
Moi, j’achète les truffes avec mon nez et il me trompe rarement. Le jour où il me trompera, je m'en séparerai.

lundi 2 janvier 2012

le cochon bon pour tout y compris, jadis ,pour rechercher la truffe

Jadis, dans nos campagnes, le  compagnon du trufficulteur était le cochon...bon pour tout... c'est ce que nous rappelle cette vidéo de l'INA. 


http://www.ina.fr/fresques/reperes-mediterraneens/fiche-media/Repmed00315?video=Repmed00315